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30 avril, 2014

Professeur Layton VS Phoenix Wright (3DS)


Avant toute chose, ce sujet ne contient aucun spoiler, donc pas de panique !




Comment parler de ce jeu sans faire de spoil ?

C'est la toute première question que je me suis posée quand j'ai eu l'idée de faire cette critique.
Car il est difficile de faire un résumé complet sur un jeu sans en aborder un minimum le scénario, soyons d'accord... OR ici il m'est impossible de vous "raconter l'histoire du jeu" (même le tout début hein) sans commencer à en entacher les nombreuses surprises!
C'est d'ailleurs ce que j'ai un peu regretté en lisant d'autres critiques (même sur des sites reconnus), toute ont abordé l'histoire mais je pense pour ma part que le mystère du scénario se mettant en place dès la cinématique d'intro, en raconter plus vous gâche déjà un peu le plaisir (comprendront peut-être ceux qui auront lu d'autres critiques et auront déjà commencé le jeu)...

Je vais donc partir sur ce qui reste d’intéressant (et ça va, il y a encore de quoi faire)...


LE CHOC DES TITANS

En gros, tout est dit dans le titre : ce jeu réunit deux sagas mythiques au Japon (un peu moins en Europe, mais pour moi : oui oui oui) : Les aventures du Professeur Layton et Phoenix Wright : Ace Attorney et qui représentent à elles deux les grosses licences : Level-5 et Capcom (rien que ça).
Fan des deux séries, autant dire que j'attendais ce titre avec impatience mais aussi avec un brin d'appréhension... (j'y reviendrai)

Faisons les présentations:


Je choisis de commencer par Le Professeur Layton puisque je pense qu'il est le plus connu en France.
Il s'agit d'une série de jeux de réflexion/énigme/aventure de type "point & click" sortis sur DS et 3DS depuis 2007.



Le joueur y incarne Hershel Layton, gentleman britannique, professeur d'archéologie de renommée mondiale, dont les capacités de réflexion et le goût pour les énigmes en tout genre lui permettent de faire la lumière sur toutes sortes d'affaires incroyables.
Je suis d'ailleurs à chaque opus admirative devant la richesse des scénarios qui nous tiennent en haleine, nous coupent le souffle, parfois nous font pleurer... jusqu'à la révélation finale !

Le professeur est accompagné de son jeune assistant, Luke Triton, petit bout d'homme très attachant qui a la faculté de parler aux animaux.




Ace Attorney est une série de jeux d'aventure sorties sur GBA, DS, Wii et 3DS depuis 2001.
Vous y jouez le rôle d'un jeune avocat de la défense qui devra se battre corps et âme pour faire justice !
Les scénarios des différents opus sont riches en rebondissements et ici aussi on ne verra rien venir avant la fin des procès.
Le gros plus de ces jeux se situe aussi bien au niveau de la diversité des affaires, que des caractères fantasques et très variés des personnages et l'on passe souvent de l'humour au dramatique, et ce de manière très bien ficelé.

Dans Professeur Layton VS Phoenix Wright, ce sont les personnages de Phoenix Wright (quel scoop hein ?) et Maya Fey que vous retrouverez. En effet, dans la saga des Ace Attorney, il existe d'autres opus avec d'autres avocats comme Apollo Justice ou encore Benjamin Hunter (grand rival de Phoenix)...
Phoenix (ou "Nick", comme l'appelle Maya) est un jeune avocat de la défense reconnu pour sa capacité à bluffer et retourner la cour en sa faveur (le terme "volte-face" est utilisé).

Maya fey est une apprentie médium qui ne quitte jamais Phoenix depuis "une certaine affaire" (à vous de jouer aux jeux pour avoir la réponse héhé). Parfois un peu trop expansive, elle a tendance à attirer les ennuis malgré elle.


Voici en gros les deux "teams" du jeu. Layton et Luke pour résoudre les mystères d'un côté, Phoenix et Maya pour les procès de l'autre...mais ça parait un peu facile, non ?
Encore un mystère que je vous laisserai découvrir par vous-même (après-tout n'est-ce pas le but du jeu : résoudre les mystères ?).
Et là, je sens THE question vous brûler les lèvres : "Mais le -VS- du titre du jeu, il est là pour faire genre ? Parce qu'on a plutôt l'impression qu'ils vont coopérer et non se tirer dans les pattes là ?"...TttTttTtt... la réponse se trouve dans le jeu... ou pas.


ACCESSIBLE ?

Le public visé :
Je commencerai direct en disant que, OUI, ce jeu est tout à fait accessible aux novices ne connaissant pas les sagas pré-citées, simplement parce que la mécanique des énigmes et des procès vous est bien expliquée dès le départ, tout comme si vous étiez un noob total en matière de Layton et Ace Attorney.
Cependant, je recommande vivement aux personnes concernées et intéressées par ce jeu de faire un petit détour par les licences d'origine, ne serait-ce que pour se familiariser avec les personnages principaux, l'impact émotionnel n'en sera que plus intense, je vous le garantis.
Là où le bât blesse c'est que ce jeu, qu'on penserait avant tout fait pour les fans, a quand-même été bien "casualisé" justement pour le rendre accessible à un public plus large, et pour les aficionados (comme moi) on trouvera le jeu parfois un peu téléguidé et au final, bien que raisonnablement long (environ 25h pour le terminer), il s’avérera plutôt facile (en même temps, je dis ça mais il y a quelques moments où j'en ai bien ch...).


Les Graphismes:
- Alors, là où certains crieront au scandale, voire même à l'hérésie visuelle du mélange de deux styles graphiques, quand même, il faut l'avouer, bien différents à la base, je ne me suis pas sentie perdue ni choquée, on se fait très vite à l'ambiance générale tellement l'histoire nous porte.
Gros point positif : c'est que l'on retrouve le côté extraverti et très remuant des personnages propre aux Ace Attorney sur les figures habituellement plus figées des Professeur Layton, ce qui contribue au mariage graphique grâce à un travail d'animation remarquable !

- L'univers général, l'ambiance du jeu se rapproche quand même plus d'un Professeur Layton, je pense que c'est en partie dû à l'histoire en elle-même, ce qui est plutôt amusant lorsqu'on sait que c'est le scénariste des Ace Attorney, Shu Takumi, qui l'a écrite.


- Pour ceux qui ont une rétine en acier trempée et à qui faire fondre la batterie de leur 3DS vitesse lumière ne fait pas peur, le rendu 3D est une petite perle, dans les cinématiques certes mais aussi globalement dans le jeu... Disons que ça n'arrive pas dans tous les jeux 3DS où l'activation de la-dite 3D a un réel intérêt (par exemple dans Animal Crossing, on s'en bat un peu le coquillard et on s'en passe plutôt bien).

(certaines énigmes en chibi sont absolument adorables)

D'ailleurs même sans activer la 3D, les effets de profondeur de champs sont très bien réalisés !
On peut s'en passer, visuellement de toute façon ça poutre, mais l'activation est un bon plus donc à vous de choisir ! (Je l'activais surtout dans les cinématiques) 


Pour résumer, graphiquement, on voit qu'il y a eu un sacré travail de fait du côté Level-5 comme chez Capcom et on en prend, de toute façon, plein les mirettes !


ÉPILOGUE

Je terminerai en disant que ce jeu est vraiment un titre à avoir : pour son histoire inoubliable, la sympathie de ses personnages tout comme leurs caractères variés et parfois loufoques (habitués de Ace Attorney si vous me lisez...), ses graphismes de fou, ses musiques fabuleuses (je me suis déjà procuré la B.O), les montagnes russes émotionnelles qu'il procure mais aussi et surtout pour le gros collector que représentent ces deux licences mythiques réunies en un seul titre : Professeur Layton VS Phoenix Wright : Ace Attorney.



BONUS

Le jeu, une fois terminé vous réservera son lot de surprises avec notamment du contenu téléchargeable régulièrement !
L'effet PAIC (comme j'aime à l'appeler) : "Quand y'en a plus y'en a encore !"
Si ça vaut le coup ? Pour le moment, je dirais que oui mais j'attends d'en voir un peu plus quand même...


Il ne vous reste plus qu'à vous lancer dans l'aventure...
(Je me lasse pas d'écouter ce morceau)

26 janvier, 2014

Contrast




Voici un petit jeu PC qui n'a pas beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie. J'étais moi-même surprise de le voir dans les étagères du magasin d'à coté à si petit prix (20 euros)... Et figurez-vous que c'est en activant le code du jeu qu'on m'a alors avertie que j'avais pris une édition collector. Mais c'est aussi la seule qui existe.
Cette édition « collector » (puisque c'est la seule qui existe peut-on encore l'appeler ainsi ?) contient donc : la boite du jeu, le livret du jeu, un petit ArtBook du jeu et le jeu bien sûr ; le tout dans une boite protectrice : joli et bonne qualité du packaging.
J'avais vu, au détour d'un surf sur internet, un petit teaser de 30 secondes avec un personnage type arlequin, passé de notre monde au monde des ombres. Du coup, quand je l'ai vu sur son étagère je l'ai pris (et il faut dire qu'à coté de AC4 : Black Flag et son prix, ce petit jeu portant ses 20 euros tout mouillé, faisait envie).

Le développeur :
Focus Home Interactivee (aka Focus pour les intimes).
Jeune entreprise (créer en 2000) qui possède à son actif plus de 140 jeux dont les fameux Runaway, Trackmania et de nombreuses aventures de Sherlock Holmes.

Je vous laisse donc jeter un œil à ce fameux teaser pour commencer :





L'Histoire :
Que voulez vous que je vous dise. Un univers où le monde que nous connaissons cohabite avec le monde des ombres, tout cela plongé dans les années 20. Jazz, cirque et mafia.
Vous incarnerez donc un personnage nommé Dawn, et la première chose qui vous choquera c'est que seule Didi, une petite fille, peut vous voir. Les autres personnages ne sont que des ombres. Car VOUS êtes une ombre et Didi semble être le lien entre les deux mondes.
L'autre chose qui va vous choquer c'est : « Mais bordel Didi tu vas arrêter de fourrer ton petit nez PARTOUT ?!! ». Et oui, Didi est LE vrai héros de ce jeu et ne fait que des conneries. Elle va là où elle ne devrait pas, et vous, en tant qu'amie imaginaire bah... vous la suivez.
L'histoire concerne donc surtout Didi et sa famille. Sa mère, étoile montante du jazz et son père, un gars pas chanceux et fauché. Le tout dans un Paris des années 20, sombre mais vu à travers les yeux de Didi, encore auréolée.
Le traitement en lui-même de l'histoire est assez maladroit. Surtout au début avec le tutorial qui est un niveau court et plutôt agressif. Je m'explique... Les paliers de l'intrigue sont trop bruts, notamment avec une ellipse temporelle mal amenée, à la fin d'un premier acte, et tout aussi vite réexpédiée au placard. Si la cinématique nous avertissant de cette ellipse avait été précédée d'un simple écran noir avec écrit "Six mois plus tard" ça serait bien mieux passé. Didi quant à elle n'arrange rien car éternellement pressée... Cette cinématique dure... sept secondes peut-être ? Dawn arrivant dans la chambre de Didi, celle-ci lui dit "vite le cirque est arrivé !" avant de sortir de sa chambre... Le reste de l'histoire s'enchaîne très vite. Et c'est assez mal à l'aise qu'on voit l'histoire évoluer autour du personnage principal de façon si précipitée. Si certaines cinématiques n'avaient pas été faites et simplement remplacées par un dialogue, cela ne nous aurait pas dérangés/coupés en plein élan, et aurait rendu l'intrigue plus fluide (surtout quand on a une énigme à résoudre, assez claire, mais non Didi nous interrompt et nous montre le chemin en déplaçant la caméra (Merci Captain Obvious !).
-> 5/10


Les personnages :
Vous, c'est Dawn (Don en VO). Vous semblez être une jeune femme très oisive, obéissant à Didi.
Didi c'est la petite fille casse-pieds, curieuse mais pleine de bonne volonté et très débrouillarde.
On ne peut pas dire que les autres personnages brillent par leur présence et leur couleurs. Tout au long du jeu vous ne les verrez qu'à travers leur ombres. Pour voir leur visage il faudra bien observer l'environnement, les portraits et les affiches placardés dans la maison ou les rues.
Un traitement très intéressant car, en plus d'un mystère quant à leur véritable identité, s'ajoute une certaine distance entre les adultes et la vision de Didi, encore très enfantine.
-> 7/10


Les musiques :
Comme toute chose en ce monde, les musiques sont assez variées : allant du jazzy sensuel (pour la mère), en passant par l'orgue de barbarie (pour le cirque) et bien entendu aux musiques à la française, car n'oublions pas que le tout se passe à Paris !
Dans l'ensemble les musiques restent discrètes et accompagnent très bien l'action qui se déroule.
-> 6/10
 

Les Graphismes) :
Le PC. Ce cher et tendre PC, dénigré parfois mais quand même bien pratique.
Rien à dire, le jeu se prête bien au support. Je n'ai pas ressenti le besoin urgent d'utiliser une manette pour jouer à Contrast (notez tout de même que cela est possible. Le jeu étant configurer pour fonctionner aussi avec une manette).

Mais sur PC on peut aussi se permettre des graphismes de fous! Et là, Contrast m'a déçue.
Bien sûr les design sont jolies et les ambiances soignées. Mais à coté de cela les personnages manquent d'expressivité. Et vous me direz "Mais... la plupart sont des ombres !" Oui, mais ça n'empêche que Dawn est un vrai Pierrot : aucune expression (pour le peu de fois qu'on voit son visage). Pareil pour Didi. Elle a un visage et point. Ce qui gène beaucoup plus sachant que c'est le personnage qu'on voit le plus souvent dans les cinématiques. Tout passe par le langage corporel qui est, là encore, très "bâton", et même pour les personnages-ombres ça ne fonctionne pas non plus.
-> 5/10


Les Contrôles :
Et là c'est le drame. Les contrôles sont simples : bouger, sauter, interagir, passer dans les ombres et une attaque charge (utilisable en dehors et dans les ombres) ; et on sent que le jeu a un défaut de ce coté là.
- Dislocations des membres de Dawn lors de la forme d'ombre (combien de fois j'ai vu mon mollet se détacher du reste).
- Des défauts de hitbox pleins pleins de défaut de hitbox (de nombreuses morts parce que Dawn refuse de passer la marche de 10cm sans sauter).
- Un saut un peu trop fluide (car oui on peut changer de direction pendant le saut et... « glisser »).
- Une caméra un peu trop folle (même au minimum de la sensibilité).
Tous ces petits rien... je ne m'étais pas renseignée mais j'avais une impression de « premier jeu » d'une boîte.
-> 4/10

EN BREF :
Un petit jeu bien sympathique. Plus pour l'histoire, l'ambiance et le traité des plateformes que sur les contrôles en eux-même. Les énigmes ne sont pas (si) compliquées, aucun combat et jolie petite histoire.
Par contre j'ai trouvé une explication au petit prix de la version « collector » : le jeu est très court.
-> 6/10