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26 janvier, 2014

Contrast




Voici un petit jeu PC qui n'a pas beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie. J'étais moi-même surprise de le voir dans les étagères du magasin d'à coté à si petit prix (20 euros)... Et figurez-vous que c'est en activant le code du jeu qu'on m'a alors avertie que j'avais pris une édition collector. Mais c'est aussi la seule qui existe.
Cette édition « collector » (puisque c'est la seule qui existe peut-on encore l'appeler ainsi ?) contient donc : la boite du jeu, le livret du jeu, un petit ArtBook du jeu et le jeu bien sûr ; le tout dans une boite protectrice : joli et bonne qualité du packaging.
J'avais vu, au détour d'un surf sur internet, un petit teaser de 30 secondes avec un personnage type arlequin, passé de notre monde au monde des ombres. Du coup, quand je l'ai vu sur son étagère je l'ai pris (et il faut dire qu'à coté de AC4 : Black Flag et son prix, ce petit jeu portant ses 20 euros tout mouillé, faisait envie).

Le développeur :
Focus Home Interactivee (aka Focus pour les intimes).
Jeune entreprise (créer en 2000) qui possède à son actif plus de 140 jeux dont les fameux Runaway, Trackmania et de nombreuses aventures de Sherlock Holmes.

Je vous laisse donc jeter un œil à ce fameux teaser pour commencer :





L'Histoire :
Que voulez vous que je vous dise. Un univers où le monde que nous connaissons cohabite avec le monde des ombres, tout cela plongé dans les années 20. Jazz, cirque et mafia.
Vous incarnerez donc un personnage nommé Dawn, et la première chose qui vous choquera c'est que seule Didi, une petite fille, peut vous voir. Les autres personnages ne sont que des ombres. Car VOUS êtes une ombre et Didi semble être le lien entre les deux mondes.
L'autre chose qui va vous choquer c'est : « Mais bordel Didi tu vas arrêter de fourrer ton petit nez PARTOUT ?!! ». Et oui, Didi est LE vrai héros de ce jeu et ne fait que des conneries. Elle va là où elle ne devrait pas, et vous, en tant qu'amie imaginaire bah... vous la suivez.
L'histoire concerne donc surtout Didi et sa famille. Sa mère, étoile montante du jazz et son père, un gars pas chanceux et fauché. Le tout dans un Paris des années 20, sombre mais vu à travers les yeux de Didi, encore auréolée.
Le traitement en lui-même de l'histoire est assez maladroit. Surtout au début avec le tutorial qui est un niveau court et plutôt agressif. Je m'explique... Les paliers de l'intrigue sont trop bruts, notamment avec une ellipse temporelle mal amenée, à la fin d'un premier acte, et tout aussi vite réexpédiée au placard. Si la cinématique nous avertissant de cette ellipse avait été précédée d'un simple écran noir avec écrit "Six mois plus tard" ça serait bien mieux passé. Didi quant à elle n'arrange rien car éternellement pressée... Cette cinématique dure... sept secondes peut-être ? Dawn arrivant dans la chambre de Didi, celle-ci lui dit "vite le cirque est arrivé !" avant de sortir de sa chambre... Le reste de l'histoire s'enchaîne très vite. Et c'est assez mal à l'aise qu'on voit l'histoire évoluer autour du personnage principal de façon si précipitée. Si certaines cinématiques n'avaient pas été faites et simplement remplacées par un dialogue, cela ne nous aurait pas dérangés/coupés en plein élan, et aurait rendu l'intrigue plus fluide (surtout quand on a une énigme à résoudre, assez claire, mais non Didi nous interrompt et nous montre le chemin en déplaçant la caméra (Merci Captain Obvious !).
-> 5/10


Les personnages :
Vous, c'est Dawn (Don en VO). Vous semblez être une jeune femme très oisive, obéissant à Didi.
Didi c'est la petite fille casse-pieds, curieuse mais pleine de bonne volonté et très débrouillarde.
On ne peut pas dire que les autres personnages brillent par leur présence et leur couleurs. Tout au long du jeu vous ne les verrez qu'à travers leur ombres. Pour voir leur visage il faudra bien observer l'environnement, les portraits et les affiches placardés dans la maison ou les rues.
Un traitement très intéressant car, en plus d'un mystère quant à leur véritable identité, s'ajoute une certaine distance entre les adultes et la vision de Didi, encore très enfantine.
-> 7/10


Les musiques :
Comme toute chose en ce monde, les musiques sont assez variées : allant du jazzy sensuel (pour la mère), en passant par l'orgue de barbarie (pour le cirque) et bien entendu aux musiques à la française, car n'oublions pas que le tout se passe à Paris !
Dans l'ensemble les musiques restent discrètes et accompagnent très bien l'action qui se déroule.
-> 6/10
 

Les Graphismes) :
Le PC. Ce cher et tendre PC, dénigré parfois mais quand même bien pratique.
Rien à dire, le jeu se prête bien au support. Je n'ai pas ressenti le besoin urgent d'utiliser une manette pour jouer à Contrast (notez tout de même que cela est possible. Le jeu étant configurer pour fonctionner aussi avec une manette).

Mais sur PC on peut aussi se permettre des graphismes de fous! Et là, Contrast m'a déçue.
Bien sûr les design sont jolies et les ambiances soignées. Mais à coté de cela les personnages manquent d'expressivité. Et vous me direz "Mais... la plupart sont des ombres !" Oui, mais ça n'empêche que Dawn est un vrai Pierrot : aucune expression (pour le peu de fois qu'on voit son visage). Pareil pour Didi. Elle a un visage et point. Ce qui gène beaucoup plus sachant que c'est le personnage qu'on voit le plus souvent dans les cinématiques. Tout passe par le langage corporel qui est, là encore, très "bâton", et même pour les personnages-ombres ça ne fonctionne pas non plus.
-> 5/10


Les Contrôles :
Et là c'est le drame. Les contrôles sont simples : bouger, sauter, interagir, passer dans les ombres et une attaque charge (utilisable en dehors et dans les ombres) ; et on sent que le jeu a un défaut de ce coté là.
- Dislocations des membres de Dawn lors de la forme d'ombre (combien de fois j'ai vu mon mollet se détacher du reste).
- Des défauts de hitbox pleins pleins de défaut de hitbox (de nombreuses morts parce que Dawn refuse de passer la marche de 10cm sans sauter).
- Un saut un peu trop fluide (car oui on peut changer de direction pendant le saut et... « glisser »).
- Une caméra un peu trop folle (même au minimum de la sensibilité).
Tous ces petits rien... je ne m'étais pas renseignée mais j'avais une impression de « premier jeu » d'une boîte.
-> 4/10

EN BREF :
Un petit jeu bien sympathique. Plus pour l'histoire, l'ambiance et le traité des plateformes que sur les contrôles en eux-même. Les énigmes ne sont pas (si) compliquées, aucun combat et jolie petite histoire.
Par contre j'ai trouvé une explication au petit prix de la version « collector » : le jeu est très court.
-> 6/10




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